Les accents que nous mettons sur les lettres notamment en français , mais aussi dans d’autres langues, comme l’espagnol, l’occitan etc…que nous écrivons, ont pour effet d’en modifier la prononciation , l’intonation ou l’accentuation des syllabes . Ils signalent la force, la hauteur, la durée du son des syllabes.
Les accents avec lesquels nous parlons, notent ainsi la musique des langues, voire les différents musiques d’une même langue.
Indépendamment de l’écriture, pour une même langue et une même écriture, ils reflètent notre origine géographique et sociale et souvent le voisinage d’une autre langue dite « régionale ».
Le français, comme toutes les langues officielles communes comme l’anglais, l’arabe ou l’allemand etc… n’est pas prononcé de la même façon à Abidjan, Bastia, Brest, Biarritz, Bruxelles, Genève, la Réunion, Le Mans, Lyon, Marseille, Paris, Pointe à Pitre, Québec, Strasbourg, Tahiti, Toulouse.
Il est de bon ton d’écouter parler ou chanter en français avec l’accent « british » comme Jane Birkin. On tolère l’accent de banlieue des rappeurs seulement dans leurs spectacles. Pour le reste, ça ne fait pas sérieux de s’exprimer par exemple avec l’accent corse, picard, alsacien, ou méridional (c’est-à-dire Basque, Catalan ou Occitan). Pourtant Montaigne, Montesquieu, Bonaparte, Jaurès, Colette et bien d’autres ne parlaient pas « pointu ».
Les journalistes Jean-Michel APATHIE et Michel FELTIN-PALAS nous invitent à une très intéressante réflexion accompagnée de nombreux témoignages sur cette discrimination dans » J’AI UN ACCENT ET ALORS ? » paru chez Michel Lafon en 2020.
Le numéro 1557 du 3 au 9 septembre 2020 du Courrier International reprend en page 16, la traduction d’un article paru dans le Manchester Evening News de Helen Carter qui évoque les discriminations subies aussi par les britanniques qui n’ont pas l’accent londonien.
Bonne lecture
